Quantcast
Channel: Observatoire d'informatique libre québécois - Logiciel libre
Viewing all articles
Browse latest Browse all 17

Québec invitée à en faire plus en faveur des logiciels libres

$
0
0

Hugo Prévost

@HugoPrevost

Québec dresse un bilan positif des mesures annoncées par le gouvernement pour accroître l’utilisation du logiciel libre dans les organismes publics, et ce à la veille de la Journée internationale du logiciel libre. Selon le ministre responsable de l’Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, les efforts vont ainsi bon train pour accroître la présence de ces logiciels au sein des institutions étatiques.

Le gouvernement affirme que son développement des logiciels libres va bon train

Le gouvernement affirme que son développement des logiciels libres va bon train

Dans une déclaration transmise par voie de communiqué, M. Bédard précise que d’autres gestes gouvernementaux suivront pour permettre aux organismes publics de « profiter pleinement des avantages du libre ».

En mars dernier, le gouvernement a annoncé huit mesures, dont la mise en place du Centre d’expertise en logiciel libre (CELL). « Depuis le 2 avril, les ministères et organismes peuvent compter sur l’expérience et l’expertise diversifiée de 20 développeurs et spécialistes qui ont le mandat de les accompagner et de les conseiller dans leur démarche d’exploration ou d’utilisation du logiciel libre », mentionne le ministre.

Parmi les autres mesures envisagées par le gouvernement, on retrouve l’établissement d’une liste de standards ouverts, « dont l’utilisation permettra de faciliter les échanges entre les systèmes d’information des ministères et organismes, tout en évitant la dépendance envers des fournisseurs »; une concertation avec le réseau de l’éducation, pour entre autres remplacer les logiciels Photoshop et Microsoft Project par leurs équivalents libres, en plus d’une évaluation des mécanismes administratifs freinant l’utilisation du logiciel libre dans l’administration publique.

Le gouvernement a toutefois subi les foudres des défenseurs du logiciel libre en interdisant l’application d’une nouvelle loi forçant la prise en compte des possibilités de ces programmes dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) a publié vendredi une note d’information sur le même sujet, dans laquelle l’organisme soutient que Québec devrait massivement passer au libre, histoire de réaliser entre autres des économies substantielles.

« En 2012, le gouvernement a choisi de renouveler une série de licences de gré à gré, pour un coût total évalué à 1,4 milliard $. S’il avait plutôt opté pour des logiciels libres, il aurait pu réaliser des économies d’au moins 19 pour cent, soit 265 millions $. C’est là une évaluation bien conservatrice, car en Finlande une transition vers des logiciels libres a permis de réaliser des économies de plus de 70 pour cent par rapport au coût des logiciels propriétaires », souligne de fait Stéphane Couture, chercheur-associé à l’IRIS et auteur de la note.

On soutient également qu’un passage au libre permettrait de se débarrasser d’une dépendance technologique envers des expertises « souvent développées à l’étranger ».

Avant d’aller de l’avant, cependant, l’IRIS propose de faire un petit ménage dans les inventaires gouvernementaux; l’institut a en effet constaté qu’il lui était impossible d’obtenir le nombre exact de postes informatiques existant au gouvernement.

« Certains ministères et organismes dévoilent quelques données dans l’étude des crédits, mais rien n’est uniforme ou centralisé. La présence de partenaires privés avec lesquels des ententes de gré à gré sont établies ne simplifie évidemment pas les choses. Il est nécessaire de faire du ménage sur cette question et de rendre transparents les achats du gouvernement en matière de logiciels pour être en mesure de prendre des décisions éclairées à ce sujet », propose Stéphane Couture.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 17

Trending Articles